/image%2F0221448%2F20141201%2Fob_6826e2_lac.jpg)
5 jours et 4 nuits.
La péninsule de Coromandel valait le détour. Je vous en propose un récit que je rédige depuis le car qui m'emmène ce samedi matin d'Auckland vers Bay of Islands.
Après une traversée en ferry, j'accoste sur la péninsule et rejoins Coromandel Town, bourgade de 1500 habitants, vivant principalement du tourisme, de la pêche et de l'élevage d'huîtres et de moules.
Traversant une plantation de kauris, conifères endémiques de l'île du Nord, "seigneurs de la forêt", j'empreinte un sentier au sommet duquel je contemple MacGregor Bay où les parcs à moules dessinent sur les eaux une frontière insolite : à l'avant, un léger frisson anime la surface tandis qu'en retrait et jusqu'à la rive, la mer immobile reflète le ciel azur. Dit autrement et plus simplement, la lumière est magnifique.
Contemplatif mais aussi gourmand, je ne manque pas l'occasion de savourer les richesses de la mer : la gastronomie fait indéniablement partie du voyage...
L'extrême nord de la péninsule réserve également une belle surprise : un court sentier côtier d'une dizaine de kilomètres (Coromondel Coastal Walkway) serpente le long de la mer, surplombe des falaises, longe des champs, traverse des forêts aux accents tropicaux, débouche sur une plage propice à la baignade. En chemin, j'aperçois ou entends de nombreux oiseaux, au-dessus de l'océan ou au sommet des arbres.
Sur la route du retour, une halte à Colville révèle une communauté de fermiers, solidaires et organisés. Je ne résiste pas devant le vaste choix de produits locaux : tarte maison et miel de manuka (arbre à thé) qui agrémente depuis mes prochains petits-déjeuners.
Je rejoins Whitianga sur la côte est, partie plus touristique du fait des belles plages de sable et des curiosités naturelles.
J'accède à Hot Water Beach la bien nommée : à marée basse, des courants chauds réchauffent l'eau jusqu'à rendre le sable brûlant sous les pieds. Spectacle insolite que cette nuée de promeneurs - dont je suis - sur le lieu du miracle alors que la plage s'étale sur des centaines de mètres. Une fois sur place, autant se laisser gagner par le côté ludique !
Des le lendemain, je loue un VTT, traverse en une minute le port sur une modeste embarcation avant de parcourir une quinzaine de kilomètres sous l'alternance d'averses et d'éclaircies. L'analogie avec un programme de machine à laver s'impose à l'esprit : rinçage dans la montée sous une pluie soudaine, essorage et séchage dans les descentes avec la vitesse, le soleil et le vent chaud retrouvés.
Délaissant ma monture, j'entame la populaire promenade jusqu'à Cathedral Cove, une réserve marine qui inclut les baies Gemstone et Stingray ainsi que l'arche naturelle qui lui donne son nom.
Rencontre insolite de colins (ou cailles) de Californie dans les hautes herbes : les oiseaux ont fière allure avec leur panache incurvé ! J'atteins enfin la cathédrale de roche et profite des rouleaux pour une baignade ludique et rafraîchissante.
Un petit somme sur la plage de Hahei Beach, un arrêt sur le trajet retour pour de salutaires verres d'eau fraîche et la dégustation d'un sorbet : après l'effort, le réconfort !
Commenter cet article